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Le village est situé sur la digue principale qui le protège des crues. C'est donc un village tout en longueur dont le rue principale se nomme la rue Ligérienne, adjectif dérivé du latin liger, la Loire. Un trait, un prolongement de la Loire ou son double à tel point que les habitants se considèrent comme des fils et des filles de Loire. Bien qu'éloignée de mon village, je me sens toujours proche du fleuve et "Fille de Loire" !
Le "centre ville" existe malgré tout autour de la Mairie, l'école communale, la poste et les commerces alors que l'église en est excentrée. Mais ce qui fait la particularité de ce bourg de campagne, c'est la digue qui supporte toutes les constructions. Toute la plaine alentour au nord de la Loire est submersible. En tout cas, elle l'était jusqu'à ce que des pompes placées en amont facilitent et gèrent les flux d'eau provenant des affluents de la Loire. Mais les risques de crues dévastatrices sont toujours à l'esprit des "vieux" daguenais qui surveillent la Loire encore aujourd'hui. Je me souviens d'ailleurs de mon grand-père qui tenait un carnet précis des niveaux d'eau pendant tout l'hiver. Même la plus légère montée était analysée et considérée souvent comme suspecte ! Il reste encore à La Daguenière deux endroits inhabitables car submersibles et constamment infiltrés par les eaux du fleuve, c'est en particulier la "cassure" vers Angers. Elle a été appelée également une "boire" qui n'est autre qu'un trou d'eau ou une mare. Dans le département du Nord, on les appelle aussi des fosses. Ce sont des réserves d'eau naturelles, véritables ancêtres d'un bras ancien de la Loire ou d'un courant de dérivation. 
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