Toutes les fêtes pisanes sont en lien avec des faits historiques ou religieux. La plus renommée est celle qui célèbre l'époque où la ville était une République.

Pise a d'abord été au XI° siècle une République ouverte sur la mer Méditerranée, à la fois gardienne et dominatrice. Elle a occupé avec Gênes une position stratégique aux portes de l'Europe du Nord et a constitué une escale importante dans le commerce avec l'Orient.

Pour honorer cet esprit de combativité, de vitalité, l'Etat et les Régions ont organisé en 1956 une Régate où s'affrontent Pise, Venise, Gênes et Amalfi. Chaque année et tour à tour dans une des quatre villes, les rameurs des bateaux aux couleurs de leur ville suivent un trajet et méritent la victoire à la force de leurs bras. Venise est la République qui a remporté le plus grand nombre de victoires.

Une autre fête pisane rend hommage au saint patron de Pise : San Ranieri.

A l'occasion de sa fête, la ville organise une manifestation appelée La Luminara di San Ranieri (les illuminations). Cette fête se déroule tous les ans le 16 Juin en l'honneur du saint né en 1118 et mort en 1161. Ce jeune moine a mené une vie exemplaire et a combattu en Terre Sainte. Lorsque sa dépouille fut placée dans la chapelle de la Sainte Vierge en 1688, toute la ville fut illuminée de milliers de bougies. Jusqu'à aujourd'hui, on conserve cette tradition des illuminations. Tous les quais du fleuve qui sépare la ville en deux et en constitue le coeur, sont illuminés et offrent ainsi une vue très suggestive et romantique de la ville. Les lumières se reflètent dans l'eau du fleuve et attirent la méditation ou le rêve.

La fête la plus sportive et la plus populaire est incontestablement il Gioco del Ponte (le Jeu du Pont) chaque premier dimanche de Juin.

Pise est divisée géogaphiquement par le fleuve et culturellement par deux quartiers : le Nord (Tramontana) et le Sud (Mezzogiorno). Chaque quartier dispose d'équipes qui portent les noms de Delfini, Dragoni...pour le Nord et Mattaccini, Satiri... pour le Sud.  Ces noms dérivent de vieilles compagnies militaires, de la mythologie ou encore d'une rue précise. Ces quartiers s'affrontent toute l'année et non pas seulement le jour de la fête car il faut une année pour se préparer physiquement et mentalement pour vaincre.

La fête, en présence des autorités locales, régionales et institutionnelles, débute par un cortège historique. Les costumes datent du XVII° siècle. La présentation est accompagnée des tambours et des clairons. Les chevaux, les tambours, les oriflammes, drapeaux, bannières font partie du défilé et symbolisent un appel à la bataille avant de sauver l'honneur de la ville et des pisans. Les deux quartiers s'affrontent donc de part et d'autre du Ponte di Mezzo . Le jeu consiste à amener chaque équipe composée de 20 hommes à pousser un poids du côté du camp adverse. Les quartiers choisissent évidemment des hommes musclés, prêts physiquement à s'affronter et à défendre leur quartier. Ce jeu qui ressemble à un tir à la corde n'a pourtant rien de comparable avec nos coutumes car comme toujours en Italie, le jeu est vécu par les combattants avec le coeur et l'attachement à un quartier.